La conduite supervisée offre une alternative flexible pour les candidats au permis de conduire âgés d’au moins 18 ans. Ce dispositif permet de gagner en expérience au volant après la formation initiale en auto-école, sous la supervision d’un accompagnateur expérimenté. Découvrez comment cette formule peut vous aider à décrocher votre permis avec plus de sérénité et d’assurance.
Quelles conditions pour accéder à la conduite supervisée ?
La conduite supervisée s’adresse spécifiquement aux personnes majeures souhaitant obtenir leur permis B. Contrairement à la conduite accompagnée accessible dès 15 ans, ce dispositif ne peut être entamé qu’à partir de 18 ans. Pour vous inscrire à cette formation, plusieurs conditions préalables sont indispensables.
Vous devez d’abord réussir l’épreuve théorique générale (le code) ou être titulaire d’une catégorie de permis depuis moins de cinq ans. Cette première étape franchie, vous devrez suivre une formation pratique complète en auto-école. La durée de cette formation varie selon votre situation :
- Candidat au permis pour la première fois : minimum 20 heures
- Titulaire du permis AM ou B1 : minimum 20 heures
- Titulaire du permis A, A1 ou A2 : durée adaptée à votre progression
- Formation pour boîte automatique : minimum 13 heures
À l’issue de cette formation initiale, un bilan de compétences déterminera si vous êtes apte à poursuivre en conduite supervisée. Si tel est le cas, une attestation de fin de formation initiale (AFFI) vous sera délivrée. Ce document essentiel devra être transmis à votre assureur pour obtenir l’extension de garantie nécessaire.
La dernière étape avant de prendre la route consiste à participer à un rendez-vous préalable de deux heures minimum avec votre moniteur d’auto-école et au moins un de vos futurs accompagnateurs. Cette session permet d’établir les bases d’une communication efficace entre vous et votre accompagnateur pendant les séances de conduite.
Qui peut vous accompagner et quelles sont les règles à respecter ?
Le choix de votre accompagnateur est crucial pour le bon déroulement de votre apprentissage en conduite supervisée. Celui-ci peut être un membre de votre famille, un ami ou toute personne répondant aux critères requis. Vous avez d’ailleurs la possibilité de désigner plusieurs accompagnateurs pour varier les expériences de conduite.
Pour être éligible comme accompagnateur, la personne doit :
Critères | Exigences |
---|---|
Expérience de conduite | Être titulaire du permis B depuis au moins 5 ans |
Antécédents | Aucune annulation ou invalidation du permis dans les 5 dernières années |
Assurance | Avoir obtenu l’accord de son assureur |
Lorsque vous conduisez en supervision, des règles spécifiques s’appliquent. Votre accompagnateur doit toujours être présent à vos côtés sur le siège avant. Vous ne pouvez conduire qu’en France, les sessions à l’étranger étant interdites. Il est recommandé de pratiquer sur différents types de routes et à différents moments de la journée pour enrichir votre expérience.
Les limitations de vitesse pour les conducteurs en formation supervisée sont réduites par rapport aux conducteurs expérimentés :
– 110 km/h sur autoroutes normalement limitées à 130 km/h
– 100 km/h sur les autres sections d’autoroutes et routes à chaussées séparées
– 80 km/h sur les autres routes
– 50 km/h en agglomération
Pour signaler votre statut aux autres usagers de la route, vous devez apposer un signe distinctif à l’arrière gauche du véhicule. En cas de contrôle routier, préparez-vous à présenter le certificat d’immatriculation du véhicule, votre formulaire de demande de permis de conduire et le permis de conduire de votre accompagnateur.
Les avantages de la conduite supervisée comparés aux autres formules
La conduite supervisée présente de nombreux atouts par rapport à la filière traditionnelle du permis de conduire. Elle vous permet d’acquérir une expérience précieuse et de développer votre confiance au volant avant l’examen pratique, augmentant ainsi vos chances de réussite.
Contrairement à la conduite accompagnée (AAC), la conduite supervisée offre un cadre plus souple. Vous n’êtes pas tenu de parcourir un minimum de kilomètres ou de respecter une durée minimale avant de vous présenter à l’examen. Cette flexibilité est particulièrement appréciable pour les candidats pressés d’obtenir leur permis.
Sur le plan financier, la conduite supervisée représente souvent une solution économique pour compléter votre formation. Elle est notamment recommandée après un échec à l’épreuve pratique, vous permettant de consolider vos acquis sans multiplier les heures de conduite payantes en auto-école.
L’aspect assurance est également à considérer. Généralement, la conduite supervisée n’entraîne pas d’augmentation de prime d’assurance, contrairement aux idées reçues. L’assureur doit simplement donner son accord après réception de l’attestation de fin de formation initiale.
Il convient pourtant de noter que, contrairement à la conduite accompagnée, la conduite supervisée ne réduit pas la période probatoire du permis, qui reste fixée à trois ans. Cette différence peut être déterminante dans votre choix entre les deux formules si vous n’êtes pas pressé d’obtenir votre permis.
De la formation initiale à l’obtention du permis
La conduite supervisée s’intègre dans un parcours complet d’apprentissage de la conduite. Après avoir suivi votre formation théorique et pratique en auto-école, la phase de supervision vous permet de mettre en application vos connaissances dans des conditions réelles, mais sécurisées.
Cette période de conduite avec votre accompagnateur n’a pas de durée imposée. Elle se poursuit jusqu’à ce que vous vous sentiez prêt à affronter l’épreuve pratique du permis. L’auto-école peut vous proposer des rendez-vous pédagogiques facultatifs pour évaluer votre progression et vous donner des conseils personnalisés.
Le jour de l’examen venu, vous bénéficierez d’une expérience de conduite plus solide que les candidats suivant uniquement la formation traditionnelle. Cette assurance supplémentaire peut faire toute la différence face à l’examinateur et dans les situations stressantes rencontrées pendant l’épreuve.
En cas de réussite, vous obtiendrez votre permis probatoire avec 6 points initiaux, comme tous les nouveaux conducteurs. Après trois années sans infraction, vous récupérerez automatiquement vos 12 points définitifs, marquant la fin de votre période d’apprentissage et votre entrée dans le cercle des conducteurs expérimentés.